Traitement des déjections animales (lisiers) en France

Résumé

La gestion efficace des déjections animales est devenue un défi important dans la plupart des régions d'Europe à production animale intensive, à cause d'une réglementation plus stricte au niveau de l'environnement. En France, et particulièrement en Bretagne, on a maintenant identifié, en application à la directive européenne sur les nitrates, et grâce au programme de maîtrise des pollutions d'origine agricole (le PMPOA), les zones ayant des excès en éléments nutritifs. Ce programme est mis en place par différents partenaires, parmi lesquels les responsables de l'Agriculture et de l'Environnement, et les Agences de l'eau. Afin de résoudre la plupart des problèmes, des codes de bonnes pratiques agricoles ont été définis, et ceux-ci devraient être strictement appliqués par les agriculteurs. Les objectifs principaux sont de contrôler les odeurs et le ruissellement des lisiers et lisiers, de s'assurer d'un volume de stockage suffisant et de terres disponibles (pour respecter les périodes d'épandage), et d'épandre le lisier à des doses conformes aux règles agronomiques. Dans certains cas cependant, le traitement du lisier est la seule solution. A part des techniques bien au point comme le traitement aérobie, on a vu apparaître durant les cinq dernières années un grand nombre de nouvelles idées de traitement, basées sur des processus naturels et simples (le lagunage), ou sur des processus de séchage du lisier par des opérations de brassage et de chauffage, et de compression des gaz (Sirven). La plupart des processus évalués sont des processus biologiques, avec une phase de séparation (prétraitement). Une brève description de certains de ces procédés est présentée dans cet article, et leurs performances respectives sont évaluées.