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Sécheresse et demande en eau d'irrigation : éléments de réflexion
Reçu : 1 mars 1998;
Publié : 1 mars 1998
Résumé
Cet article fait le point sur l'état actuel des connaissances en matière de consommations d'eau pour l'irrigation en France, très variables dans le temps et l'espace. Au cours des dix dernières années, les superficies irriguées ont augmenté de façon importante mais variable selon les régions, malgré la réforme de la PAC. Avec 43 % de la surface irriguée, le maïs reste la principale culture irriguée. La connaissance des superficies irriguées, satisfaisante sur le plan statistique, est insuffisante pour une estimation quantitative des prélèvements d'eau pour l'irrigation, du fait de la variabilité importante des besoins en eau des cultures et de la méconnaissance des pratiques d'apports d'eau des irriguants. Le Cemagref a développé une méthode d'estimation à l'échelle régionale des apports d'eau d'irrigation lors d'une sécheresse sévère. Les besoins en eau théoriques du maïs, choisi comme culture de référence, sont évalués pour les principales régions de production, à partir des données climatiques et des caractéristiques des sols et en tenant compte des pratiques de restriction des apports d'eau des irriguants lors d'une sécheresse prolongée. Sur la base de ce travail, il est possible de proposer un dispositif de suivi et d'analyse prévisionnelle de la demande en eau des agriculteurs à l'échelle régionale, de façon à mieux apprécier les risques de tensions sur la ressource, et à mettre en place des modes de gestion plus efficaces. Ce dispositif devra s'appuyer entre autres sur une meilleure connaissance des pratiques des irriguants.
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