Effet de la teneur en protéines de l'aliment sur la volatilisation ammoniacale des effluents porcins dans le bâtiment, au cours du stockage et à l'épandage

Résumé

L'objectif de cette expérience est de déterminer l'influence de trois conduites alimentaires différenciées par l'apport de protéines (12, 16 et 20 %) sur les performances zootechniques et sur l'excrétion azotée des animaux, et sur la volatilisation de l'ammoniac des effluents au laboratoire et sur le terrain. Quinze mâles castrés sont placés en cage de digestibilité et affectés aux trois traitements sur la base d'une mise en lots en 5 blocs de 3 animaux. L'expérimentation a duré 21 jours durant lesquels les excréta sont collectés séparément. Un échantillon de chaque type d'effluent (urines seules, lisier frais et lisier de 18 j) est placé dans une cellule au laboratoire pendant 7 j pour établir la cinétique de volatilisation au stockage. Un suivi sur le terrain de l'évolution de la composition des lisiers au cours d'un stockage de trois mois et de la cinétique de la volatilisation de l'ammoniac lors de l'épandage est effectué. La diminution de la teneur en protéines du régime permet une réduction importante de l'excrétion azotée surtout au niveau de la fraction urinaire sans affecter les performances zootechniques, ainsi qu'une diminution de la quantité d'excréta, la consommation d'eau étant réduite. Les teneurs en azote ammoniacal et en azote total ainsi que le pH diminuent linéairement avec le taux protéique. Tous ces facteurs contribuent à réduire les pertes par volatilisation de l'ammoniac aux différents stades de la gestion des effluents. Sur l'ensemble de la période de gestion des effluents, une réduction de la volatilisation de l'ammoniac de 63 % est obtenue en abaissant le taux protéique de l'aliment de 20 à 12 %.