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Application d'une nouvelle méthode d'évaluation des dégâts de cervidés en forêt : vers un diagnostic de leur impact sylvicole
Reçu : 1 septembre 2003;
Publié : 1 septembre 2003
Résumé
Un observatoire des dégâts de cervidés (Capreolus capreolus, Cervus elaphus) en forêt a été mis en place en 1998 dans 5 départements de notre territoire (Landes, Oise, Sarthe, Tarn et Vosges). Les dégâts d'abroutissement et de frottis de cervidés ont été évalués, fin 1999, sur un échantillon de 638 peuplements sensibles (plantations et régénérations naturelles). Les inventaires de terrain ont été réalisés à partir d'un protocole de relevé de données standardisé. Près de 200 observateurs coordonnés en réseau ont assuré le recueil des informations de terrain. à partir de relevés standardisés par un réseau d'observateurs. Les principales essences forestières régénérées sont : les chênes, le hêtre, le pin maritime, le douglas, le sapin pectiné...A partir des relevés effectués, nous avons essayé de dresser un constat de type diagnostic permettant de prédire l'avenir sylvicole des peuplements inventoriés. La comparaison du nombre de tiges viables (tiges indemnes de dégâts ou peu endommagées) par rapport au nombre optimal que préconisent les normes sylvicoles permet de caractériser l'avenir de la parcelle étudiée. Le diagnostic formulé se décline suivant trois possibilités : peuplements dont l'avenir sylvicole semble assuré (absence de problèmes) ; peuplements dont l'avenir sylvicole est jugé perturbé (pronostic incertain) ; peuplements sans avenir (compromis). En complément, la responsabilité des cervidés dans le diagnostic établi est évaluée par la prise en compte d'autres facteurs (parasites, végétation concurrente...) susceptible de compromettre l'avenir d'une parcelle. Les résultats sont discutés au niveau de l'ensemble des peuplements étudiés. Il apparaît que l'impact des ongulés dépend de plusieurs facteurs (du mode de régénération, de la nature des essences, de leur tolérance aux dégâts ainsi que de la durée pendant laquelle les régénérations ont été soumises aux dégâts). La prédiction de l'avenir sylvicole des peuplements soumis aux dégâts d'abroutissement s'avère plus aisée dans le cas des plantations. Dans les régénérations naturelles, les difficultés proviennent du caractère hétérogène de la distribution des semis et parfois de la méconnaissance des raisons expliquant leur absence. Bien que nos diagnostics reposent sur certaines hypothèses, ils fournissent aux gestionnaires une démarche permettant d'estimer si la pression des ongulés est supportable ou non pour le peuplement étudié.
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