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Évaluation des impacts environnementaux des pratiques agricoles à l’échelle de la parcelle et de l’exploitation en vue de l’élaboration d’un plan d’actions : une méthode de diagnostic spatialisé fondée sur des indicateurs, le DAE-G
Reçu : 1 septembre 2009;
Publié : 1 septembre 2009
Résumé
En Picardie, dès le début des années deux mille, les chambres d’agriculture ont initié un projet de recherche-développement dont l’objectif était de concevoir une démarche innovante de gestion de la qualité et de l’environnement inspirée des normes ISO 14001 dans les exploitations agricoles, qui permette l’amélioration des pratiques. Ce projet a conduit à la construction d’une méthode de diagnostic agri-environnemental : le DAE-G, diagnostic agri-environnemental géographique, conçu par Agro-Transfert en collaboration avec l’INRA, les chambres d’agriculture de Picardie, l’Institut LaSalle Beauvais et avec le soutien financier de la région Picardie et de l’Ademe. Associé à un système d’information géographique, cet outil de diagnostic agri-environnemental fondé sur des indicateurs permet, à partir de la connaissance des caractéristiques du milieu physique et des pratiques de l’agriculteur, de qualifier un niveau de risque environnemental à l’échelle parcellaire. L’agriculteur dispose ainsi d’une photographie de son exploitation qui met en évidence les parcelles les plus à risque pour un enjeu environnemental donné. Les données d’entrée nécessaires au calcul des indicateurs sont récupérées auprès de l’agriculteur avec d’éventuels documents existants sur les caractéristiques de sol du département ou de la petite région naturelle dans laquelle s’insère l’exploitation. La méthode DAE-G aborde des thématiques environnementales à l’échelle parcellaire (pollution de l’eau par les nitrates) mais aussi à l’échelle de l’exploitation agricole (biodiversité, gestion des déchets…). Chacune de ces thématiques ont fait l’objet d’une constitution d’un groupe d’experts, (chercheurs et conseillers), pour déterminer les indicateurs, l’agrégation des données d’entrée, les méthodes de calcul et surtout, la détermination des seuils de référence. Après sa deuxième année d’utilisation, le DAE-G fait état d’environ deux cent exploitations enquêtées qui peuvent donc bénéficier d’un rapport de diagnostic et de l’appui d’un conseiller agricole pour améliorer leurs pratiques. Parmi toutes ces enquêtes, l’objectif de réalisation d’un diagnostic environnemental n’est pas le même. En effet, le DAE-G est utilisé dans le cadre du management environnemental auprès d’agriculteurs volontaires, mais aussi dans le cadre de mise en place d’actions dans des bassins versants. Ces dernières, conduites par les agences de l’eau en partenariat avec les chambres d’agriculture, visent à améliorer la qualité des eaux souterraines en réduisant les pollutions diffuses dues aux nitrates et aux produits phytosanitaires. C’est ce cas d’usage du DAE-G qui sera étudié avec la présentation des résultats sur l’ensemble des parcelles du bassin versant. Un zoom sur une parcelle en culture de blé tendre d’hiver sera fait pour présenter et interpréter les résultats du DAE-G à l’échelle parcellaire. Cependant, l’utilisation d’une méthode de diagnostic environnemental pour plusieurs usages pose la question du paramétrage (quelles données d’entrée, quels seuils…). En effet, l’outil DAE-G est utilisé sur une échelle autre que celle de la parcelle : celle du bassin versant. Comme pour le DAE-G, pour toute méthode de diagnostic se pose la question de sa pertinence pour un cas d’usage donné lorsque celle-ci n’a pas été conçue pour cet usage précis ?
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