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Mesures des transports solides en suspension dans la Durance sur cent-cinquante ans (1857-2007) : liaisons avec les opérations de restauration écologique intervenues à l’échelle du bassin versant et de la rivière
Reçu : 1 octobre 2009;
Publié : 1 octobre 2009
Résumé
L’objectif de cet article est de présenter, au travers de quelques exemples, un bilan du transport solide en suspension dans la Durance depuis cent-cinquante ans, en tentant de le relier aux changements du bassin et de l'hydroclimatologie. Cet exercice montre la difficulté d’isoler les facteurs un à un dans la mesure où les boucles de rétroaction sont multiples. Fondamentale pour l’érosion, la couverture forestière a, par exemple, été fortement augmentée pour atteindre environ 40 % du territoire national aujourd’hui. Avant 1948, cette augmentation est essentiellement due aux travaux de reboisement des montagnes (260 000 ha). Après cette date, on assiste surtout à des processus ponctuels de recolonisation naturelle des terrains dégradés. Sur des terrains marneux expérimentaux des Préalpes de Digne dans le bassin de la Durance, on mesure aujourd’hui une production spécifique annuelle de sédiments deux-cent-vingt fois moins importante dans un bassin versant végétalisé à 87 % que dans un bassin versant végétalisé à 32 %. Pour analyser cette donnée sur cette longue plage temporelle, il paraît également nécessaire de percevoir la «relation à l’objet d’étude» qu’entretiennent les scientifiques des différentes époques car leurs motivations influent directement sur les données et écrits qu’ils nous transmettent, ce qui devrait nous faire réfléchir sur ceux que nous allons laisser aux futures générations.
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