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Protocoles de hiérarchisation des plantes invasives en vue de leur gestion : existant et perspectives en France
Reçu : 13 février 2012;
Publié : 13 février 2012
Résumé
Un des outils essentiels dans la lutte contre les plantes exotiques envahissantes est l'analyse de risque qui permet de déterminer si une espèce représente un risque et le cas échéant, de définir les mesures de gestion préventive à mettre en place. Cette démarche permet de produire des listes d'espèces envahissantes à l'échelle régionale, nationale ou internationale. Selon les objectifs recherchés, elle peut être plus ou moins longue selon que l'on utilise l'analyse de risque phytosanitaire (ARP) qui est très longue mais est reconnue auprès de l'OMC et permet ainsi de prendre des mesures d'interdiction à la vente qui peuvent s'appliquer à toute l'Europe, ou que l'on cherche à fournir des listes plus adaptées aux contraintes environnementales et d'aménagement du territoire. Plusieurs services de l'État, dépendant du MEDDTL ou du MAAPRAT, ont développé de telles listes, hiérarchisées en fonction de l'impact des espèces, en utilisant différentes méthodes d'évaluation. Le but de cette étude est de trouver une ou des méthodes qui permettent de hiérarchiser les urgences de gestion des espèces envahissantes à l'échelle nationale et régionale. Deux systèmes de hiérarchisation ont été testés ici et comparés à des travaux antérieurs : un système de hiérarchisation actuellement développé par l'Organisation européenne et méditerranéenne de protection des plantes (OEPP) pouvant être utilisé à l'échelle des cinquante pays européens, testé ici pour la France, et un système de hiérarchisation développé par Weber et Gut (2004), offrant pour sa part, une méthode uniforme de classement des espèces végétales exotiques, facile à mettre en œuvre avec des critères souples adaptables au territoire étudié, testé pour la région méditerranéenne française continentale, et utilisé en comparaison du système de l'EPPO pour le pays entier. Sur les 370 espèces évaluées pour le EPPO Prioritization Process, l'« EPPO Prioritization Process » a permis de distinguer une trentaine d'espèces qui devraient faire l'objet d'actions prioritaires de prévention. Les résultats obtenus avec le protocole de Weber sur le même échantillon sont largement concordants avec ceux de l'EPPO Prioritization Process. Sur les 70 espèces végétales évaluées pour le MEDDTL, les résultats s'accordent assez bien avec le dire d'expert, et les scores obtenus permettent de réaliser un tri plus fin parmi l'ensemble des espèces prioritaires ainsi que de prendre en compte les impacts de ces espèces sur les écosystèmes.
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