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ADN « environnemental » : un saut méthodologique pour les inventaires de la biodiversité
Reçu : 13 février 2012;
Publié : 13 février 2012
Résumé
Les organismes vivants laissent des fragments d'ADN dans leur environnement. Les outils de la biologie moléculaire permettent d'amplifier des fragments d'ADN spécifiques. Il en résulte qu'il est possible de proposer des inventaires de la biodiversité basée sur une collecte d'échantillons (eau, sols, etc.) contenant des fragments d'ADN (dit ADNe pour ADN environnemental) identifiés comme appartenant à une espèce. Cette méthode a été utilisée pour la première fois en France pour réaliser l'inventaire de la Grenouille taureau Lithobates catesbeianus dans le cadre d'un programme d'éradication de cette espèce envahissante. Les résultats montrent l'efficacité très supérieure de cette nouvelle méthode pour détecter l'espèce dans des sites où elle est présente à de faibles densités. La méthode ADNe a également été utilisée en Amérique du Nord pour détecter la présence des carpes asiatiques – envahissantes – dans les canaux de Chicago. La méthode s'est avérée là aussi très sensible et plus performante que les méthodes classiques (pêche électrique). Il reste des développements méthodologiques à consolider, mais le potentiel de la méthode de l'ADNe dans le domaine des inventaires de biodiversité et de la détection précoce des espèces envahissantes devrait être rapidement démontré dans les études où elle est actuellement utilisée (i.e. mammifères aquatiques, écrevisses, amphibiens, poissons).
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