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Utilisation individuelle des passages à faune par les micromammifères : quel brassage génétique en attendre ?
Reçu : 27 juin 2018;
Publié : 27 juin 2018
Résumé
La fragmentation des habitats causée par les infrastructures linéaires de transport, dont les routes, isole génétiquement les populations animales et provoque leur déclin. Afin de reconnecter ces populations de chaque côté de la route, des passages à faune sont construits mais leur efficacité à l'échelle individuelle pour les micromammifères n'est pas connue. Un protocole de Capture-Marquage-Recapture a été mené sur le mulot sylvestre (Apodemus sylvaticus) et le campagnol des champs (Microtus agrestis) habitant les dépendances vertes de sections routières équipés ou non de passages à faune. Les probabilités de dispersion entre les deux côtés de la route, avec et sans passage à faune, ont été calculées. Une restauration partielle par les passages à faune des continuités écologiques pour les micromammifères a été mise en évidence. En effet, les seules sections routières sur lesquelles des individus traversant la route ont été observés étaient celles équipées d'un passage à faune. Cependant, la probabilité de dispersion d'un côté à l'autre de la route serait trop faible pour assurer, à elle-seule, un brassage génétique suffisant. Ainsi, dans un objectif de conservation des espèces, une amélioration des passages à faune pour les micromammifères est nécessaire.
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